Pour un service public postal de qualité et de proximité !

Publié le par Jean-Michel Gourdon

Le bureau de poste des Clayes sous Bois a été rénové au début de cette année, l’inauguration de ce bureau nouvelle formule avait lieu le mercredi 19 mai.

Je pense que l’ensemble des usagers est  satisfait de voir ce bureau de poste entièrement rénové et modernisé. Ces nouveaux aménagements devraient répondre au mieux aux attentes des Clétiens en matière de service public postal et contribuer à réduire les files d’attente. Espérons que ce but sera atteint.

 

La poste est une des plus anciennes activités organisées par les hommes dans le domaine de la communication.

Elle remonterait à Louis XI ou à Henri IV selon que l’on se fonde sur l’organisation de la poste ou sur l’activité postale proprement dite.

C’est pendant la Révolution, que les postes deviennent un service public exploité par l’Etat.

Parmi toutes les dates qui jalonnent son histoire je n’en retiendrai qu’une : le 1er janvier 1849. « La taxe des lettres établie d’après la distance parcourue est supprimée et remplacée par une taxe fixe uniforme pour toute lettre circulant à l’intérieur (…)  et quelle que soit la distance à parcourir dans toute l’étendue de la France, de la Corse et de l’Algérie. ».

150 ans avant l’Internet, 150 ans avant leurs collègues des télécoms, les postiers ont compris que la distance ne doit plus être un critère de tarification ! Les décideurs de l’époque ont du s’interroger sur la rationalité économique de ce choix. Retenons que pendant cette période, malgré deux conflits mondiaux, des crises économiques, des évolutions techniques et scientifiques le trafic postal n’a cessé de croitre. Cette croissance est proche de 3% par an en moyenne, c'est-à-dire environ la même croissance que le PIB.

 

C’est sous ce statut de service public que la poste à assurer ces évolutions ainsi que celles de notre société.

Depuis le 1er mars 2010, La Poste est passée du statut d’établissement public à celui de société anonyme. Si la Poste a dû évoluer, s éloignant du célèbre Facteur de Jacques Tati, elle ne peut être soumise aux seules lois du marché.

Le service public si souvent décrié et brocardé a su dans différents domaines répondre aux évolutions. Les télécoms, le TGV, EDF, … en sont des exemples.

 

La consultation issue des votations, qui se sont déroulées à l’automne dernier, a montré, par la participation d’un grand nombre de Français, l’attachement de ceux-ci au service public Postal. Une modernisation des bureaux basée sur le seul critère de la rentabilité et qui sacrifierait les emplois indispensables au maintien réel du lien avec les populations serait une régression.

 

Pour une réelle efficacité, notamment dans le maintien du lien avec les habitants les moyens humains restent primordiaux.

Les agents des bureaux, les facteurs sont les éléments de base du maintien du lien social dans nos villes, notamment avec nos concitoyens les plus isolés et les plus fragiles. Leurs conditions de travail doivent être respectées. Or, d’après les syndicats qui manifestaient aujourd’hui à Bois d’Arcy et à Montigny, celles-ci se dégradent à la suite du lancement d’une nouvelle organisation du travail « Facteur d’Avenir ». Cette organisation à flux tendu ne permet plus d’assurer une distribution régulière du courrier.

 

L’efficacité du Service Public et sa réponse aux attentes des citoyens doivent rester le principal objectif des responsables politiques dans ce domaine.

Publié dans Projets cantonaux

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