Les personnes âgées, quel avenir?

Publié le par Jean-Michel Gourdon

Lors de la séance du vendredi 28 mai le Conseil Général a adopté le volet autonomie du schéma d’organisation sociale et médico-sociale du département des Yvelines.

 

L’objectif premier de ce plan pour les personnes âgées doit permettre « d’offrir à toute personne dépendant qui le désire la possibilité de rester à son domicile, en veillant à combattre l’isolement ». Cet objectif intégrant la poursuite de la lutte contre la maltraitance.

 

Dans l’ensemble ce dispositif n’a pas suscité d’objection de la part du groupe des élus socialistes et apparentés. Il n’en demeure pas moins que pour lutter contre la maltraitance on ne peut se contenter du repérage et du signalement par les professionnels, comme il est prévu. La maltraitance peut être due parfois à des actes malveillants exercés sur les personnes âgées dépendantes, mais ceux ci restent les cas les plus rares ; en revanche la maltraitance en institution résulte le plus souvent du sous effectif dans les services.

 

Or on constate pour la prise en charge des personnes dépendantes un manque de moyens humains. La France a accumulé un retard considérable par rapport à ses voisins européens. Dans les établissements français, en moyenne, le taux d’encadrement est de 4 à 5 professionnels pour 10 personnes âgées alors que dans les établissements de l’Europe du centre et du nord, ce rapport est en moyenne de 8 professionnels pour 10 personnes âgées.

 

Malgré cela des licenciements sont prévus dans les établissements accueillant des personnes âgées. A l’Hôpital Gérontologique Médico-Sociale de Plaisir Grignon, pour ne donner que cet exemple, il est prévu de supprimer environ 70 postes dans les prochaines années. Le plan Solidarité Grand Âge, présenté par le gouvernement en juin 2006 et toujours en vigueur, prévoyait que, pour les personnes âgées les plus malades et les plus dépendantes, le ratio serait porté à 1 professionnel pour 1 résident.

 

L'inertie des pouvoirs publics est inadmissible, déclarait Pascal Champvert président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Au final, dans un secteur pourtant très créateur d'emplois, on en arrive à licencier du personnel. C'est une hérésie complète !

 

 

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<br /> Monsieur Gourdon,<br /> <br /> Vous connaissez les difficultés que rencontre l’hôpital gérontologique de Plaisir-Grignon, puisque vous en êtes l’un des administrateurs. Vous êtes au courant de l’absentéisme très important de<br /> certains de mes collègues, absentéisme qui met en danger les finances de l’établissement et qui ne permettra pas, à terme, de dispenser des soins de qualité.<br /> <br /> Aussi, vous savez combien il était nécessaire d’agir pour préserver la qualité de l’accueil et des soins de notre établissement.<br /> <br /> Le plan d’action proposé par l’hôpital ne prévoit pas la « suppression de 70 postes », comme vous l’indiquez sur votre blog, mais, au plus, la suppression de 36,50 équivalents temps plein, répartie<br /> sur 5 ans. Cette restructuration et ce plan à l'équilibre s'imposent : allouer plus de moyens à notre établissement pour financer l’absentéisme de certains agents, ce n’est ni admissible et ni<br /> responsable… Il est dommage que vous n’ayez pas défendu dans votre message notre établissement de façon responsable et que vous vous soyez contenté d’une critique démagogue et politicienne.<br /> <br /> Un agent de l'hôpital<br /> <br /> <br />
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